UVT

Translationes

N° 10/2018
Editura Universității de Vest, Timişoara

 

Qu’est-ce qu’une mauvaise traduction littéraire ?

Sur la trahison et la traîtrise en traduction littéraire

Responsables del número : Georgiana l. Badea, Neli Ileana Eiben

http://www.translationes.uvt.ro/

Table des matières

1.    Pratique, didactique et critique de la traduction

o    Marian PANCHON HIDALGO/La « mauvaise » traduction de La Mise à mort (1965) de Louis Aragon : un cas de découverte de littérature subversive dans l’Espagne franquiste / 9

o    Jean-Paul DUFIET/ L’énonciation du traducteur dans la traduction du texte de théâtre / 25

o    Marcelo JACQUES DE MORAES/ Vieillissement et oubli : contretemps de la (bonne) traduction (avec Walter Benjamin e Marcel Proust) / 45

o    Inês OSÊKI-DÉPRÉ/De la traîtrise à la translucifération / 59

o    Romain RIVAUX/ Traduction et retraduction d’Ulysse : le portrait du même en autre / 83

o    Évaine LE CALVÉ IVIČEVIC, Matea KRPINA/ Qui est Laura ? Réflexions sur le pouvoir de déformation du transfert d’une langue à une autre / 95

o    El-Shaddai DEVA/ Ni bonne ni mauvaise : Ferdinand Oyono en traduction allemande / 113

2.      Miscellaneous

o    Yuya YOKOTA/ Questions de création poétique dans la traduction des haïkus / 131

o    Aurelija LEONAVIČIENĖ/ Origins and Developments of Translation Theory in Lithuania from 1918 to 1990 / 149

3.    Traductions inédites

o    Mihai Eminescu Poezii/Poèmes (Liliana Cora Foșalău)/ 170

4.    Comptes rendus

o    Mariana Pitar et Aurora Bute (éds.), Esperanto – ponto inter lingvoj kaj kulturoj/esperanto – punte ȋntre limbi şi culturi (Adina Tihu)/ 181

o     Germana Henriques Pereira de Sousa (coord), História da Tradução. Ensaios de Teoria, Crítica e Tradução literária (Ioana Simina Frîncu/Ruxandra Indreș)/ 186

o    Marta Pragana Dantas, Germana Henriques Pereira de Sousa (coord), História da Tradução. Trajetória, Debates, Deslocamentos. Volume 2 (Ioana Simina Frîncu/Ruxandra Indreș)/ 191

o    Germana Henriques Pereira, Thiago André Veríssimo (coord), História e Historiografia da Tradução : Desafios para o século XXI. Volume 3 (Ioana Simina Frîncu/Ruxandra Indreș)/ 194

o    Henri Awaiss et Muguraș Constantinescu (Sous la coordination de), Atelier de traduction (Neli Ileana Eiben)/ 198

o     Alfred Loisy, Sacrificiul. Eseu diacronic (Georgiana I. Badea)/ 202

5.    Notes bio-bibliographiques

Résumés

1.     La « mauvaise » traduction de La Mise à mort (1965) de Louis Aragon : un cas de découverte de littérature subversive dans l’Espagne franquiste
Marian PANCHON HIDALGO

o    Résumé : La Mise à mort (1965) d’Aragon a été traduit pour la première fois en Espagne en 1969, alors que le pays était encore une dictature. Bien que l’oeuvre contienne plusieurs erreurs de traduction, le livre a reçu une bonne critique de la revue progressiste Triunfo et du journal conservateur ABC, ce qui nous permet d’interroger la vision traditionnelle de « bonne » ou de « mauvaise » traduction et l’importance de la situation des traductions dans le système culturel et littéraire d’accueil.

o    Abstract: Aragon’s La Mise à Mort (1965) was translated for the first time in Spain in 1969, while the country was still under the Francoist dictatorship. Even though the translated work has several errors, it received a positive review from the progressive magazine Triunfo and from the conservative newspaper ABC. This leads us to reflect on the traditional view of “good” and “bad” translations as well as the importance of translated works within the cultural and literary systems that host them

o    Mots-clés : Louis Aragon, censure, traduction, franquisme.

o    Keywords: Louis Aragon, censorship, translation, Francoism.

2.     L’énonciation du traducteur dans la traduction du texte de théâtre
Jean-Paul DUFIET

o    Résumé : L’énonciation du traducteur du texte de théâtre a de fortes conséquences sur la potentielle mise en scène du texte traduit. C’est ce que nous montrons à propos de la traduction italienne de Roberto Zucco de B.-M. Koltès. Ce texte dérangeant, qui montre un héros maudit et mythique, est altéré par la traduction. Il est banalisé sur plusieurs points : la langue est normalisée, la violence est atténuée, le sens est souvent limité. L’énonciation du traducteur acquiert ainsi une fonction dramaturgique.

o    Abstract: It is not rare for the voice of a drama translator to heavily impact the potential staging of a translated play. Our case study will be show this in relation to the Italian translation of B.M. Koltès’ Roberto Zucco. Built around a cursed, mythical hero, this disturbing work has been altered in translation, becoming trivialised on numerous levels: the language has been standardised, the violence toned down, and the scope of meaning often restricted. The translator’s style, then, acquires a dramaturgical function.

o    Mots-clés : traduction, énonciation, traducteur, théâtre, italien, Koltès.

o    Keywords: translation, voice, translator, theatre, drama, Italian, Koltès.

3.     Vieillissement et oubli : contretemps de la (bonne) traduction (avec Walter Benjamin e Marcel Proust)
Marcelo JACQUES DE MORAES

o    Résumé : À partir des réflexions de Walter Benjamin sur l’oeuvre de Marcel Proust, nous avons l’intention de revenir sur la façon dont elles permettent de penser les rapports entre la littérature et la traduction, les « corrélations de vie » entre elles, visant à spéculer plus spécialement sur la dimension productive du vieillissement et de l’oubli, pris en tant que contretemps critiques inhérents à toute oeuvre – original ou traduction –, et qui les vouent tous les deux, nécessairement et inexorablement, à l’inachèvement et à la « vie continuée », à la fois « à l’intérieur du massif forestier » de chacune des langues en jeu et à la frontière entre elles.

o    Abstract: Starting from Walter Benjamin’s reflections on the work of Marcel Proust, we intend to go back to the way they allow us to think the relations between literature and translation, the “life connections” between them. We aim to speculate more specifically on the productive dimension of aging and oblivion taken as critical setbacks, that are natural to every work - original or translation -, and that predestine, necessarily and inexorably, within the “internal forest” of each of the languages involved and the border between them, to incompleteness and “continued life”.

o    Mots-clés : Walter Benjamin, Marcel Proust, traduction littéraire, vieillissement, oubli.

o    Keywords: Walter Benjamin, Marcel Proust, literary translation, aging, oblivion.

4.     De la traîtrise à la translucifération
Inês OSÊKI-DÉPRÉ

o    Résumé : Puisque la question a été abondamment étudiée, que l’on trouve des propos aussi bien en faveur de la bonne traduction qui serait « fidèle » au mot par mot (Derrida), ou d’une certaine façon littérale (Benjamin, Berman) que du côté de la création et de la présence du sujet traduisant (auteur) (Meschonnic), on tentera ici de montrer que toute traduction traîtresse n’est pas forcément mauvaise à condition qu’on définisse au préalable ce qu’on entend par trahison et par traîtrise. Car, si dans toute traduction il y a une part inhérente et inévitable de « trahison » (= infidélité), il n’en va pas de même pour la « traîtrise », qui possède une connotation plus forte (= perfidie) liée à un comportement, à une attitude.

o    Abstract: The issue has been studied extensively, so we can find positions both in favour of a “faithful”, word by word translation (Derrida), or literal (Benjamin, Berman), and in favour of the creation and presence of a translating subject (author) (Meschonnic). The present paper will try to show that a betraying translation is not necessarily a bad translation, as long as we define beforehand what is understood by betrayal and treachery. For, while in every translation there is an inherent and inevitable part of "betrayal" (= infidelity), it is not the same for "treachery", which has a stronger connotation (= perfidy) linked to a behavior, to an attitude.

o    Mots-clés : bonne traduction, mauvaise traduction, fidélité, littérale, auteur, trahison, traîtrise.

o    Keywords: good translation, bad translation, fidelity, literal, author, betrayal, treachery.

5.     Traduction et retraduction d’Ulysse : le portrait du même en autre
Romain RIVAUX

o    Résumé : Dans quelle mesure la traduction d’Ulysse de 1929 pourrait être envisagée comme mauvaise ? Nous tentons de répondre à cette question par le contrepoint offert par la retraduction de 2004, qui offre au lecteur un nouveau regard sur les choix parfois discutables effectués par les traducteurs d’origine. Le détail des annotations manuscrites de Joyce sur la traduction de l’oeuvre permet également de comprendre certains de ces choix. Destruction des rythmes, ennoblissement syntaxique et destruction des réseaux intertextuels figurent parmi les types de déformation les plus prononcés dans ce chef d’oeuvre de la traduction.

o    Abstract: To what extent can the 1929 French translation of Ulysses be conceived of as poor? We attempt to answer this question by looking at the 2004 retranslation, which provides the reader with a new perspective on the sometimes-debatable decisions made by the original translators. The detail of Joyce’s own annotations on the translated material also facilitates the understanding of some of these decisions. Destruction of rhythms, syntactic ennoblement, and destruction of intertextual networks count among the most obvious types of deformation that can be observed in this masterpiece of translation.

o    Mots-clés : Ulysse, traduction, retraduction, Joyce, tendances déformantes, anglais-français.

o    Keywords: Ulysses, translation, retranslation, Joyce, deforming tendencies, English-French.

6.     Qui est Laura ? Réflexions sur le pouvoir de déformation du transfert d’une langue à une autre

Évaine LE CALVÉ IVIČEVIC, Matea KRPINA

o    Résumé : Posant que le rendu psychologique des personnages est un « élément objectif » essentiel pour évaluer une traduction, nous verrons que le pouvoir de déformation de cette dernière peut aller jusqu'à la défiguration. Ainsi le personnage de Laura des Bains de Kiraly de Jean Mattern sort-elle méconnaissable de la traduction croate. Nous montrerons que les distorsions observées sont autant de « tendances déformantes » (Berman 1999) aux niveaux microstructurel et macrostructurel, dans les choix lexicaux et aspectuels.

o    Abstract: Posing that the psychological rendering of the characters is an essential “objective element” in evaluating a translation, we will see that the distorting process of translation can result in disfigurement. That is what happens in Jean Mattern’s Les Bains de Kiraly with Laura, who is unrecognizable in the Croatian translation. We will show that the observed distortions correspond with “distorting tendencies” (Berman) at microstructural and macrostructural levels, in the lexical and aspectual choices.

o    Mots clés : Les Bains de Kiraly, traduction, croate, aspect verbal, tendances déformantes.

o    Keywords: Les Bains de Kiraly, translation, Croatian, verbal aspect, distorting tendencies.

7.     Ni bonne ni mauvaise : Ferdinand Oyono en traduction allemande
El-Shaddai DEVA

o    Résumé : Le présent article fait une analyse de la traduction allemande de deux romans du Camerounais Ferdinand Oyono et prend le contre-pied des approches normatives si fréquemment appliquées dans la critique des traductions de textes littéraires africains. Il défend que si la traduction allemande de Ferdinand Oyono est mauvaise au sens bermanien, elle l’est surtout parce qu’elle est une bonne traduction d’une écriture qui se veut traduction. Elle n’est, en conclusion, ni bonne ni mauvaise.

o    Abstract: This paper examines the German translation of two novels by the Cameroonian author Ferdinand Oyono and goes against the normative approach adopted by so many critics of translations of African literary texts. It argues that if the German translation of Ferdinand Oyono is bad in the Bermanian conception, it is mainly because it is a good translation of an original text which means to be read as translation. Hence it is neither good, nor bad.

o    Mots clés : mauvaise traduction, bonne traduction, glocal, écriture-comme-traduction.

o    Keywords: bad translation, good translation, glocal, writing-as-translation

8.     Questions de création poétique dans la traduction des haïkus

Yuya YOKOTA

o    Résumé : Traduire des haïkus nécessite la reconnaissance d’un certain contexte. Cet article analyse trois éléments de ce contexte : les mots de saison, les réunions de poètes lors desquelles des haïkus sont composés, et le texte de prose (journal intime ou nouvelle) dans lequel ils s’insèrent parfois. Par ces éléments contextuels, le haïku découvre une signification qui dépasse le sens littéral. La reconnaissance de ces éléments contribue à une meilleure traduction.

o    Abstract: Translating haiku requires some sense of context. This article examines three elements of that context: seasonal words, the society in which haiku are produced, and prose (such as journal or short story). Behind the haiku there is a particular community in which poet and reader are close to each other, allowing the haiku to communicate more than their literal meaning. Taking this into consideration facilitates their translation.

o    Mots-clés : traduction poétique, haïku, mots de saison, co-création, poésie et prose

o    Keywords: poetic translation, haiku, seasonal words, co-creation, poetry and prose

9.     Origins and Developments of Translation Theory in Lithuania from 1918 to 1990

Aurelija LEONAVIČIENĖ

o    Résumé : Dans cet article, nous nous proposons de présenter un panorama de l’histoire de la théorie de la traduction en Lituanie durant la période du début du XXe siècle à 1990. L’analyse des origines et du développement de la théorie de la traduction, permet de faire apparaître le rapport entre la traductologie et les contextes historiques, politiques et culturels de Lituanie pendant la période de son indépendance entre 1918 et 1940, ainsi qu’au cours de son occupation soviétique de 1940 à 1941 et de 1944 à 1990. En nous situant dans le domaine de la théorie de la traduction en Lituanie qui est une de trois pays post-soviétiques baltes, nous présentons aussi certains contextes historiques propres à la traductologie de la Lettonie et de l’Estonie.

o    Abstract: This article presents an analysis of the reasons and the specificities of the development of translation theory in one of the three post-Soviet Baltic countries, Lithuania, since the first half of the 20th century until 1990. The analysis considers the historical and political circumstances characterising the period of Lithuania’s Independence (1918–1940) as well as the Soviet period (1940–1941 and 1944–1990). The discussion of the development of translation theory in Lithuania helps to reveal general features relevant to the context of translation studies in Latvia and Estonia as well, because the historical and political experiences of these Baltic countries have been similar to those of Lithuania.

o    Mots-clés : le développement de la théorie de la traduction en Lituanie, la théorie linguistique de la traduction, la théorie de la traduction ayant un fondement non linguistique.

o    Keywords: development of translation theory in Lithuania, linguistic translation theory, non-linguistic translation theory.  

Notes bio-bibliographiques

  • Georgiana I. BADEA, professeur à l’Université de l’Ouest de Timişoara (Roumanie), est directeur de l’École doctorales en Sciences Humaines et Sociales (Faculté des Lettres, Histoire et Théologie), rédacteur en chef des revues Dialogues francophones et Translationes, fondateur et directeur du centre de recherches ISTTRAROMTranslationes (Histoire de la traduction roumaine, www. translationes.uvt.ro). Elle a organisé plusieurs colloques sur la traduction et l’histoire de la traduction roumaine, sur la littérature et les problèmes de la traduction littéraire ; est membre : de la SoFT (Sociéte Française de Traductologie), du SEPTET (Société d’Études des Pratiques et Théories en Traduction, première société de traduction universitaire créée en France), du CIEF ; dans les comités scientifiques des éditions : Artois Presses Université (Arras), ZetaBooks (Bucureşti), Eurostampa (Timişoara) ;et des revues : Des mots aux actes (France), Synergies (Canada), LIBRI, RIELMA, Analele Universității din Craiova (Roumanie). Elle a publié plusieurs ouvrages, études et articles en roumain et en français.
  • El-Shaddai DEVA est depuis avril 2015 membre du collège doctoral « Funktionen des Literarischen in Prozessen der Globalisierung », à l’Université de Munich (Allemagne) où il rédige une thèse de doctorat sur la traduction d’auteurs d’Afrique francophone en allemand. Depuis mars 2015, il dispense aussi des cours de littérature comparée à l’Université de Maroua au Cameroun.
  • Jean-Paul DUFIET enseigne à l’Université de Trente. Il est spécialiste de l’analyse du discours et de la linguistique du texte de théâtre, en particulier du théâtre de la Shoah. Il a publié de nombreux articles, entre autres sur Molière, Marivaux, Eugène Labiche, Romain Rolland, Jean Giraudoux, Charlotte Delbo, Primo Levi, Anna Lagfus, etc.
  • Ileana Neli EIBEN est maître assistant à l’Université de l’Ouest de Timişoara, Roumanie. Elle enseigne le français dans le cadre du Département des langues et littératures modernes de la Faculté des Lettres, Histoire et Théologie. Ses principales lignes de recherche sont : l’autotraduction, les études québécoises, la littérature migrante et l’écriture féminine. Elle est membre fondateur des associations : Asociaţia de studii francofone DF et Isttrarom – Translationes et membre de plusieurs organisations : Conseil International d’Études Francophones, l’Association Internationale des Études Québécoises, l’Association d’études canadiennes en Europe Centrale et d’autres. Elle est auteur du livre Sur une visibilité de l’autotraducteur : Dumitru Tsepeneag et Felicia Mihali et elle a publié une quarantaine d’articles et de comptes rendus. Elle a aussi coordonné, seule ou avec d’autres collègues, un volume collectif et plusieurs numéros thématiques de revue.
  • Ruxandra INDREŞ est professeur agrégé et doctorante en traductologie à l’Université de l’Ouest de Timișoara, Roumanie. Elle a un diplôme de master en Traduction Spécialisée. Elle a participé au projet de traduction de l’ouvrage Les traducteurs dans l’histoire (EUV, 2008).
  • Liliana Cora FOŞALĂU est maître de conférences à l’Université « Alexandru Ioan Cuza » de Iași, Faculté des Lettres. Son activité d’enseignante-chercheur porte sur la littérature française du XIXe siècle, les littératures francophones et la traduction. Parmi ses publications récentes les plus importantes on compte Vigne, vin et ordres monastiques en Europe. Une longue histoire (sous la dir. de Corina Panaitescu et Liliana Cora Foșalău), Dijon, 2013.
  • Ioana-Simina FRÎNCU est doctorante en traductologie. Elle a un diplôme de master en Traduction Spécialisée (français-roumain, roumain-français), Université de l’Ouest de Timișoara. Elle est traductrice assermentée. Elle a participé à plusieurs projets de traduction dont Le nom propre en traduction de Michel Ballard, paru aux Éditions de l’Université de l’Ouest de Timişoara, 2011 et Les Traducteurs dans l’histoire, publié aux Éditions de l’Université de l’Ouest de Timişoara, 2008. Elle est responsable de la numérisation de tous les métatextes traductifs (1700-1900) dans le cadre du projet ITRO.
  • Marcelo JACQUES DE MORAES est docteur en littérature française à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro, où il enseigne la littérature française depuis 1994. Chercheur du CNPq (Centre National de Recherches Scientifiques, lié au Ministère de Science et Technologie) depuis 2000, il a fait des stages de post-doctorat en France en 2003 (Paris VIII) et en 2010 (Paris VII), en travaillant toujours sur la littérature française moderne et contemporaine, d’un côté, et sur le domaine de la traduction littéraire, de l’autre. Traducteur aussi, il collabore depuis 2007 avec le Département d’Études Luso-Brésiliennes de l’Université Aix-Marseille, où il vient régulièrement pour donner des cours dans le domaine de la traduction. Il a séjourné à plusieurs reprises au Collège International des Traducteurs Littéraires, à Arles, en tant que traducteur (deux fois avec la bourse d’aide aux traducteurs étrangers, du CNL) et, en 2012 et 2015, en tant que tuteur de la « Fabrique des Traducteurs » (Portugais/ Français). Il a déjà publié plusieurs essais au Brésil et en France sur la traduction littéraire et sur des auteurs comme Diderot, Baudelaire, Rimbaud, Bataille, Barthes, Ponge, Deguy, Tarkos. Il a traduit beaucoup dans le domaine des sciences humaines (plus récemment : Philippe Lacoue-Labarthe, Georges Didi-Huberman, Jacques Derrida, Paul Veyne) et dans celui de la littérature et de la poésie (plus récemment : Georges Bataille, Christian Prigent, Christophe Tarkos, Charles Pennequin).
  • Matea KRPINA, doctorante en philologie (linguistique) à l’Université de Zadar. Chargée des cours de traduction du croate vers le français pour les classes de master à l’Université de Zadar. Traductrice freelance depuis 2011 et possède quelques publications de ses traductions (poèmes, articles) dans différentes revues croates (Književna smotra, Fantom slobode, Revija malih književnosti).
  • Evaine LE CALVE IVICEVIC, docteur ès linguistique, enseigne à l’Université de Zagreb où elle a mis en place la filière traduction à l’UFR de français et enseigne la traductologie, la terminologie et la traduction. Traductrice, auteur de plusieurs articles consacrés à la traductologie et de deux manuels universitaires, co-auteur d’un dictionnaire phraséologique. Chevalière des Palmes académiques.
  • Aurelija LEONAVIČIENĖ is head of the Foreign Languages, Literature and Translation Studies Department at Vytautas Magnus University in Lithuania and professor of Translation Studies. She holds a PhD in Humanities. She is the author of numerous articles on translation topics (e.g., « Stratégies linguistiques et socioculturelles de la traduction des diminutifs lituaniens en français ». Trans : revista de traductología. Málaga : Universidad de Málaga (Spain). 2015, nr. 19(2), p. 211-223 ; etc. ) ; a translation studies textbook, Vertimo atodangos : teorija ir praktika (prancūzų – lietuvių kalba) [Translation outcrops : Theory and Practice (French – Lithuanian language] (2010) and a monograph in translation studies, Kultūrinių teksto reikšmių interpretacija ir vertimas [Interpretation and translation of cultural text meanings] (2014). Her scholarly research is on changes in the contemporary paradigm of translation theories. She also conducts translation studies research on cultural expressions in creative and non-fictional texts and participates in international academic projects.
  • Inês OSEKI-DÉPRÉ est depuis septembre 2011 Professeur émérite de Littérature générale et comparée à l’Université de Provence. Son laboratoire de rattachement : CIELAM – AMU (Université d’Aix-Marseille). Elle est membre du Comité scientifique de publications de la revue TTR (revue de traduction littéraire de l’Université Mc Gill, Montréal) et membre du comité de publications de la revue Cadernos de Traduçao, de l’Université Fédérale de Florianopolis. Elle est membre du conseil d’administration du CIPM (Centre International de Poésie à Marseille). Elle fait partie de plusieurs associations professionnelles : ATLAS (Association des Traducteurs Littéraires en Arles), SFLGC (Société française de Littérature Générale et Comparée), Centre de Recherches de Littérature Générale et Comparée et de Traduction Littéraire (EA), aujourd’hui Centre de recherches de Transposition. Elle a bénéficié de plusieurs missions de recherche et d’enseignement en France et à l’étranger. Dernière mission : la chaire française à l’UFMG d’une durée de 6 semaines (cours magistraux, conférences). Ses derniers ouvrages publiés sont : Traduction et Poésie, Paris, Maisonneuve et Larose, 2004 ; Théories et pratiques de la traduction littéraire, Paris, Armand Colin, 2e édition 2006 ; De Walter Benjamin à nos jours, Paris, Honoré Champion, 2006 ; De Haroldo de Campos une anthologie, Paris, Al Dante, 2006 ; Algo : Preto (traduction de Quelque chose noir, de Jacques Roubaud), S.P., Perspectiva, 2006. Traductrice littéraire, elle a publié de nombreuses traductions d’auteurs brésiliens, portugais ou autres : Écrits, de Jacques Lacan, traduction portugaise (préfacée)(342 pages), pour les Éditions Perspectiva, São Paulo, 1976 ; Les Premières Histoires, de João Guimarães Rosa (203 pages) (avec le Concours de l’Unesco), (préface, 10 pages), traduction française pour les Éditions A.M. Métailié, Paris, 1982 ; Galaxies, préface et oeuvre complète, Haroldo de Campos, La main courante, La Souterraine, septembre, 1998. Algo : preto, traduction brésilienne de l’oeuvre de Jacques Roubaud, Quelque chose noir, pour les Éditions Perspectiva, coll. Signos, SP, Brésil, 2005 ; Haroldo de Campos : une anthologie, Paris, Ed. Al Dante, 2006 ; Essais critiques, Christian Prigent, en collaboration avec Marcelo Jacques de Moraes, éd. 34, RJ.
  • Marian PANCHON HIDALGO est doctorante de l’Université de Toulouse Jean Jaurès et de l’Université de Salamanque depuis 2014. Sa thèse a pour titre : « Traduction, censure et réception de la littérature surréaliste française en Espagne » et sa soutenance est prévue pour le 27 novembre 2018. Elle a été enseignante de traduction à l’Université de Tours (2010-2016) et à l’Université de Nîmes (2016-2018). Elle travaille à l’Université de Franche-Comté depuis septembre 2018.
  • Romain RIVAUX enseigne le français à Florida Atlantic University, États-Unis. Il est titulaire d’une thèse de doctorat, Textual Resistance of Dubliners : a Rhizomatic View on Joyce’s Early Work [De la résistance du texte de Dubliners : vers la vision rhizomatique d’un écrit joycien de jeunesse] soutenue à l’Université François-Rabelais, Tours, France. Il a publié, entre autres : « Technologie assistée par ordinateur et artificialisation du traducteur », in Guillaume, A., Traduction et implicites idéologiques. Paris : La Völva, 2016 : 65-78 ; Textual Resistance of Dubliners : a Rhizomatic View on Joyce’s Early Work, (2012), URL : http://www.applis.univ-tours.fr/theses/2012/romain.rivaux_2847.pdf.
  • Adina TIHU. Docteur ès Lettres. Maître-assistante au Département de français, Faculté des Lettres, Université de l’Ouest de Timişoara. Domaines d’intérêt : syntaxe du français, traduction générale et traduction spécialisée. Publications en linguistique française et contrastive. Auteure d’un volume de travaux pratiques de syntaxe du français (2009) et d’un cours pratique de grammaire française (1999), de plusieurs articles de grammaire contrastive publiés dans des ouvrages parus à Timişoara, Arras, Innsbruck, Berne et Szeged. Traductions (français-roumain et roumain-français) dans les domaines : philosophie, linguistique, théologie. Parmi les traductions publiées (en collaboration) : Corneliu Mircea, Traité de l’Esprit, Paris, Kimé, 2018 ; Smaranda Vultur (coord.), Scènes de vie. Mémoire et diversité culturelle : Timișoara, 1900 – 1945, Iași, Polirom, 2001 ; Georges Gusdorf, Mit şi metafizică (Mythe et métaphysique), Timișoara, Amarcord, 1996.
  • Yuya YOKOTA est doctorant en langue et littérature françaises à l’Université Paris Diderot, au sein du département d’histoire et de sémiologie du texte et de l’image. Son sujet de thèse porte sur l’autobiographie au XXe siècle.